L'eucharistie

L'Eucharistie, un mystère

C’est en l’Eucharistie que se trouve le sommet de l’action par laquelle Dieu, dans le Christ, sanctifie le monde, et du culte que l’humanité offre au Père, en l’adorant dans l’Esprit Saint par le Christ Fils de Dieu. (PGMR, 16)

L’ouverture de la célébration et les rites initiaux

Procession d’entrée

Réf. PGMR 46-54.

46 Les rites qui précèdent la liturgie de la Parole, c’est-à-dire le chant d’entrée (Introït), la salutation, l’acte pénitentiel, le Kyrie, le Gloria et la prière d’ouverture (collecte), ont le caractère d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation.

Leur but est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’Eucharistie.

Dans certaines célébrations qui sont jointes à la messe, selon la norme des livres liturgiques, on omet les rites d’ouverture ou on les accomplit d’une manière particulière.

Procession et chant d'entrée (introït)

47 Lorsque le peuple est rassemblé, tandis que le prêtre entre avec le diacre et les ministres, on commence le chant d´entrée (introït). Le but de ce chant est d´ouvrir la célébration, de favoriser l´union des fidèles rassemblés, d´introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d´accompagner la procession du prêtre et des ministres.

48 Il est exécuté alternativement par la chorale et le peuple ou, de la même manière, par le chantre et le peuple, ou bien entièrement par le peuple ou par la chorale seule.On peut utiliser ou bien l´antienne avec son psaume qui se trouvent soit dans le Graduale romanum soit dans le Graduale simplex; ou bien un autre chant accordé à l´action sacrée, au caractère du jour ou du temps, et dont le texte soit approuvé par la Conférence des évêques[1].

S’il n’y a pas de chant pour l´entrée, on fait réciter l´antienne que propose le Missel, soit par les fidèles, soit par certains d´entre eux, soit par un lecteur ou, autrement, par le prêtre lui-même, qui peut aussi l’adapter sous forme de monition d’ouverture.

[1] Cf. Jean-Paul II, Lettre apost. Dies Domini, du 31 mai 1998, n. 50 : DC 2186 (1998), 670.

2 Salutation

49 Lorsqu´ils sont arrivés au “sanctuaire”, le prêtre, le diacre et les ministres saluent l´autel par une inclination profonde.

Pour exprimer leur vénération, le prêtre et le diacre baisent ensuite l’autel ; et le prêtre, si cela est opportun, encense la croix et l’autel.

50 Lorsque le chant d´entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l´assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l´Église rassemblée.

Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un ministre laïc, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour.

3 La réparation pénitentielle

51 Ensuite, le prêtre invite à l’acte pénitentiel qui, après un bref instant de silence, est réalisé par toute la communauté en utilisant une formule de confession générale ; le prêtre la conclut par une absolution, qui n’a pas toutefois l’efficacité du sacrement de pénitence.

Le dimanche, au Temps pascal surtout, en lieu et place de l’acte pénitentiel, on peut faire la bénédiction de l’eau et l’aspersion en mémoire du baptême[1].

[1] Cf. Missel Romain, Rite de l’eau bénite, p.452.

Kyrie eleison

52 Après l’acte pénitentiel, on commence toujours le Kyrie eleison, à moins que cette invocation n´ait déjà trouvé place dans l’acte pénitentiel lui-même. Puisque c’est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement exécuté par tous, le peuple, la chorale ou un chantre y tenant leur partie.

Chaque acclamation est ordinairement dite deux fois, mais cela n´exclut pas, en raison du génie des différentes langues, des exigences de l’art musical, ou en raison des circonstances, qu´on puisse la répéter davantage. Quand le Kyrie est chanté comme faisant partie de l’acte pénitentiel, on fait précéder d’un « trope » chaque acclamation.

Gloire à Dieu

53 Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Église, rassemblée dans l’Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l’Agneau qu’elle supplie. On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un autre. Le Gloria est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un chantre ou par la chorale ; il est chanté soit par tous ensemble, soit par le peuple alternant avec la chorale, soit par la chorale elle-même. Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux chœurs qui alternent.

On chante ou on dit le Gloria le dimanche en dehors de l´Avent et du Carême, aux solennités et aux fêtes, ou encore dans des célébrations particulières plus solennelles.

Prière d'ouverture (collecte)

54 Puis, le prêtre invite le peuple à prier; et tous, avec le prêtre, font un instant de silence, pour prendre conscience qu´ils se tiennent en présence de Dieu, et pour mentionner intérieurement leurs intentions de prière. Ensuite le prêtre prononce la prière d’ouverture, appelée habituellement « collecte », qui exprime le caractère de la célébration. Selon l’antique tradition de l’Eglise, cette prière s’adresse habituellement à Dieu le Père, par le Christ, dans l´Esprit Saint[57], et se termine par une conclusion trinitaire, c’est-à- dire par la conclusion longue, de la manière suivante :

– si elle s´adresse au Père : Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum ; Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles ;

– si elle s’adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin : Qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum ; Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles ;

– si elle s´adresse au Fils : Qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate Spuiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum ; Toi qui règnes avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Le peuple s’unit à la supplication et la fait sienne par l´acclamation Amen.

A la messe on ne dit toujours qu’une seule prière d’ouverture (la collecte)

La liturgie de la Parole

La liturgie de la Parole est chronologiquement le deuxième temps fort de la messe, immédiatement après les rites d’ouverture.

Réf. PGMR 55-71.

55 La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les lectures tirées de la sainte Écriture, avec les chants qui s´y intercalent. En outre, l´homélie, la Profession de foi et la Prière universelle la développent et la concluent. Car dans les lectures, que l´homélie explique, Dieu adresse la parole à son peuple, il découvre le mystère de la Rédemption et du salut et il offre une nourriture spirituelle ; et le Christ lui-même est là, présent par sa parole, au milieu des fidèles. Cette parole divine, le peuple la fait sienne par le silence et les chants, et il y adhère par la profession de foi ; nourri par elle, il supplie avec la Prière universelle pour les besoins de toute l´Église et pour le salut du monde entier.

Le silence

56 La liturgie de la Parole doit se célébrer de manière à favoriser la méditation, c’est-à-dire en évitant toute forme de précipitation qui empêche le recueillement. Il est même bon qu’elle comprenne quelques brefs moments de silence, adaptés à l’assemblée réunie : par ce moyen, avec l’aide de l’Esprit Saint, la parole de Dieu est accueillie dans le cœur et la réponse de chacun se prépare dans la prière. Ces moments de silence peuvent être observés opportunément, par exemple avant de commencer la liturgie de la Parole, après la première et la seconde lecture, et enfin après l’homélie.

Les lectures bibliques

57 Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts. Il importe par conséquent d’observer l’ordonnance des lectures bibliques, qui montre bien l’unité de l’un et l’autre Testament et de l’histoire du salut, et il n’est jamais permis de remplacer les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes non bibliques.

58 Dans la célébration de la messe avec peuple, les lectures sont toujours proclamées de l’ambon.

59 Traditionnellement, la fonction de proclamer les lectures n´est pas une fonction présidentielle, mais ministérielle. Les lectures seront donc proclamées par un lecteur et l’Évangile par le diacre ou, en son absence, par un autre prêtre. Toutefois s’il n’y a pas de diacre ou d’autre prêtre, le prêtre célébrant lira lui-même l´Évangile ; et s’il ne se trouve pas non plus d’autre lecteur idoine, le prêtre célébrant proclamera aussi les autres lectures.

Après chaque lecture, le lecteur dit une acclamation à laquelle répond le peuple rassemblé, accordant ainsi honneur à la parole de Dieu accueillie dans la foi et dans un cœur reconnaissant.

Le psaume responsorial

61 La première lecture est suivie du psaume responsorial qui fait partie intégrante de la liturgie de la Parole et a une grande importance liturgique et pastorale, car il favorise la méditation de la parole de Dieu.

Le psaume responsorial correspond à chaque lecture et se prend d’ordinaire dans le lectionnaire.

Il importe que le psaume responsorial soit chanté, au moins pour ce qui est de la réponse du peuple. Le psalmiste, ou chantre du psaume, exécute les versets du psaume à l´ambon ou à un autre endroit approprié, tandis que toute l´assemblée est assise et écoute ; habituellement celle-ci participe par un refrain, à moins que le psaume ne soit dit de manière suivie, c´est-à-dire sans reprise d’un refrain. […]

  • Le psaume responsorial

    L’évangéliaire et l’autel

    On peut être surpris lorsque, en tête de la procession d’entrée, on voit un diacre ou un lecteur porter l’évangéliaire et le déposer non pas sur l’ambon mais sur l’autel. Cette manière de faire est conforme à la Présentation générale du missel romain (PGMR) :

    « Le lecteur peut porter l’Évangéliaire en l’élevant un peu, mais non le lectionnaire » (n°120 et 194). « Lorsqu’il y est parvenu, le diacre monte à l’autel en omettant l’inclination s’il porte l’Évangéliaire. Puis, comme cela est souhaitable, il dépose l’Évangéliaire sur l’autel » (ib. 173 et 122) « Sur l’autel même, on pourra mettre, à moins qu’on ne le porte dans la procession d’entrée, le livre des Évangiles, distinct du livre des autres lectures » (PGMR 117).

    De la sacristie à l’autel

    L’évangéliaire apparaît comme l’icône du Christ ressuscité. Il est le signe de la présence du Ressuscité qui entre dans l’assemblée en tant que Parole de vie. L’entrée de l’évangile représente, selon Germain de Constantinople, l’avènement du Fils de Dieu ; et le pseudo Germain de Paris déclare que « la procession de l’évangile s’avance comme la puissance du Christ triomphant de la mort ». Sachant que la procession d’entrée avec l’évangéliaire est comme une épiphanie du Christ, on lui donne le maximum d’ampleur.

    La Parole de vie

    Bien que le lieu de la Parole soit l’ambon, l’Église prévoit que le diacre dépose l’évangéliaire sur l’autel. Ce faisant, d’une part, le diacre donne à l’autel, apparemment silencieux, sa capacité d’être riche de la parole de résurrection. Et d’autre part, il donne à l’évangile son ancrage dans le mystère de l’anamnèse du Christ de Pâques qui retentira de l’autel. En un mot, l’autel, c’est l’alliance, le rocher de la foi, le Christ. Etant posé sur l’autel, l’évangéliaire apparaît comme livre porteur de la Parole qui traverse la mort, de la même manière que le pain et le vin, eux-mêmes posés sur l’autel, seront reconnus comme sacrements de la vie du Ressuscité. L’autel fait la jonction entre « le livre et le calice », comme aimait à le dire Jean XXIII.

    De l’autel à l’ambon

    L’évangéliaire a été porté en procession de la sacristie à l’autel. Arrive le moment où il le sera, de l’autel à l’ambon. La PGMR dit que le diacre prend l’évangéliaire sur l’autel :

    « pendant qu’on chante Alléluia… et [qu’on] se rend à l’ambon en portant le livre un peu élevé, précédé par le thuriféraire avec l’encensoir fumant et les ministres avec les cierges allumés » (n°175) … « manifestant ainsi le respect dû à l’évangile du Christ » (ib. 133).

    De même que le pain et le vin donnés aux fidèles viennent de l’autel (c’est-à-dire du Christ), de même la Parole annoncée aux fidèles dans l’évangéliaire depuis l’ambon vient de l’autel (c’est-à-dire du Christ). Le cérémonial vise à suggérer la présence réelle du Christ dans sa Parole (Constitution de Vatican II sur la liturgie, n° 7).

    L’évangéliaire est le seul objet qui passe de l’autel à l’ambon.

    « La liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique sont si étroitement liées qu’elles forment un seul acte de culte. En effet, la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Christ, où les fidèles sont instruits et restaurés » (PGMR n° 28).

    L’unité des deux tables

    Les créateurs de mobilier liturgique savent traduire cette unité en recourant pour l’autel et l’ambon à des matériaux identiques travaillés de manière similaire.  Il convient que le lecteur de la deuxième lecture retire le lectionnaire pour que l’évangéliaire puisse être confortablement placé sur l’ambon.

    Pendant l’alléluia, les fidèles se lèvent : c’est le Ressuscité qui va leur parler : « Je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître ». D’une manière ou d’une autre, il atteste qu’il est Emmanuel, Dieu avec nous ; qu’il veut « dire seulement une parole pour que son peuple soit guéri ». Le cœur tout brûlant d’entendre cela, les fidèles s’exclament « louange à toi, Seigneur Jésus », comme, plus tard, ils acclameront « Gloire à toi qui étais mort… ». Ils reconnaissent que dans l’évangile, ils rencontrent le même Christ que dans l’eucharistie.

    Après la proclamation

    Après que le diacre ait baisé l’évangéliaire (ou l’ait porté à baiser à l’évêque), il « peut porter l’évangéliaire à la crédence ou à un autre endroit digne et convenable » (PGMR n° 175). Cette disposition est applicable quand le chœur est assez vaste pour y placer un lutrin bien ouvragé, sur lequel l’évangéliaire peut être posé, ouvert, face aux fidèles.

    Il serait bien que l’évangéliaire ne soit pas transféré avant l’homélie pour manifester que le même Christ continue de tenir conversation avec son peuple. Il ne serait pas bien que celui qui donne l’homélie retire l’évangéliaire comme un objet gênant qui l’empêche de poser ses notes écrites. Il est toujours possible de laisser l’évangéliaire à l’ambon jusqu’à la fin de la célébration.

    Ensuite, de même que les fidèles aiment se recueillir devant le tabernacle de l’eucharistie, on peut constater qu’ils aiment trouver dans les églises un lectionnaire, ou une bible. Faute de laisser en permanence l’évangéliaire dont on sait le prix.

    « Puisque l’annonce de l’Évangile constitue le sommet de la liturgie de la Parole […] il convient que les églises les plus grandes […] possèdent un évangéliaire» (Présentation Générale du Lectionnaire Romain n°36).

    Le Credo de Nicée-Constantinople

    Par sa richesse biblique, sa précision dogmatique, son autorité conciliaire, le symbole de Nicée-Constantinople s’est imposé comme expression habituelle de la foi dans la liturgie romaine. Son autorité est reconnue dans le dialogue œcuménique.

    La crise arienne : la divinité du Christ contestée

    Au 4e siècle, l’Église connut l’une des plus graves crises doctrinales de son histoire. L’hérésie arienne (du nom d’Arius, prêtre d’Alexandrie) remettait en question de la divinité de Jésus. Jésus était un être divin, le plus proche de Dieu, que le Père s’est associé pour créer toutes choses, mais il n’était pas Dieu comme Dieu. Il était la plus haute et la première des créatures. Pour appuyer leurs dires, les ariens recourraient à quelques versets de l’Écriture, comme « le Père est plus grand que moi ».

    Le cœur de la foi était touché ! Et saint Athanase pouvait dire : « Arius me vole mon Sauveur ! » Car si Jésus n’est pas vraiment Dieu, mais un intermédiaire entre Dieu et les hommes, alors en lui, ce n’est pas Dieu lui-même qui est venu à notre rencontre. C’est le mystère de l’Incarnation et le mystère de la Trinité qui était atteint.

    La règle de foi du Concile de Nicée-Constantinople

    Réunis dans la ville de Nicée en 325, les Pères du Concile élaborèrent un symbole qui en même temps énonce la foi « droite » et donne une règle pour interpréter les Écritures sur ce point. La divinité du Christ y est confessée de plusieurs manières.

    Engendré et non pas créé

    Cette  affirmation s’appuie sur l’Écriture avec des expressions directement inspirées du Prologue de l’évangile de saint Jean : « Il est Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, Fils unique engendré du Père ». Mais comment comprendre cette génération du Fils ? Les Ariens la concevaient comme la création de la créature la plus sublime et, en ce sens, divine. Le Credo n’explique rien, mais il donne une règle : cet engendrement du Fils n’est pas une création : « engendré, non pas créé ». Et qu’il faut prendre au sérieux ce qu’affirme le Prologue de Jean « par lui tout a été fait » : le Fils est absolument Dieu créateur avec le Père.

    Consubstantiel : un terme philosophique

    Le symbole de Nicée tire donc de l’Écriture les règles d’interprétation de l’Écriture concernant la divinité du Christ. Cependant, pour préciser l’identité et l’unicité d’être du Père et du Fils, il va faire appel à un terme non biblique, mais philosophique. Le fils est « consubstantiel au Père », que la traduction française actuelle rend par « de même nature que le Père ».

    La divinité du Saint Esprit

    La crise devait s’étendre à la confession de la divinité du Saint-Esprit. En 381, le Concile de Constantinople compléta le symbole de Nicée par l’article sur le saint Esprit. Comme Dieu, il est Seigneur, il donne la vie ; il procède du Père et, avec le Père et le Fils, il reçoit la même adoration et glorification.1

    Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant,
    créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible,

    Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,
    le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
    Il est Dieu, né de Dieu,
    lumière, née de la lumière,
    vrai Dieu, né du vrai Dieu
    Engendré non pas créé,
    de même nature que le Père ;
    et par lui tout a été fait.
    Pour nous les hommes, et pour notre salut,
    il descendit du ciel;
    Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
    Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
    Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
    Il ressuscita le troisième jour,
    conformément aux Ecritures, et il monta au ciel;
    il est assis à la droite du Père.
    Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts
    et son règne n’aura pas de fin.

    Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie;
    il procède du Père et du Fils.
    Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire;
    il a parlé par les prophètes.

    Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
    Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
    J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.

    Amen

    La prière d’intercession, une forme de soin des autres

    « Vécue à partir de la contemplation de la Croix et le mystère du Christ, l’intercession offre une source incomparable pour l’action, surtout lorsque le désir évangélique de montrer une proximité se heurte à une limite physique décourageante voire à une opposition hostile. »

    « Nous sommes confiés les uns aux autres ». La pandémie du Coronavirus a conduit les hommes à le reconnaître comme jamais auparavant. Dans « pandémie et fraternité humaine », une belle et longue note publiée le 30 mars 2020, l’Académie pontificale pour la vie a posé ce diagnostic et formulé aussi une hypothèse : la « relation de soins » émergera de cette épreuve massive vécue par tous comme « le paradigme fondamental de notre coexistence humaine » en vue de relations plus solidaires entre les hommes. Or les prières d’intercession de nos liturgies offrent une véritable ressource pour faire du « soin des autres » le modèle d’un nouveau monde.

    « Prendre soin des autres », modèle pour une nouvelle solidarité après la crise ?

    Conscients que le passage de l’interdépendance constatée à une solidarité voulue et renforcée n’est pas une transformation automatique, les académiciens commencent par fonder l’hypothèse en décrivant longuement les bouleversements anthropologiques et éthiques provoqués ou révélés par la pandémie. L’analyse pourra intéresser chacun, croyant, mais les académiciens s’adressent avant tout aux croyants et soulignent donc aussi combien ces changements mettent la foi évangélique à l’épreuve. Ils rappellent notamment « l’obligation de protéger les faibles » qui souffrent le plus.

    Or force est de constater à cet égard que certaines interprétations déviantes de l’action de Dieu continuent à traîner dans les esprits. Il faut ainsi dénoncer l’idée que les souffrances refléteraient une sorte de punition de la part de Dieu, blessé par les outrages du péché. En réalité, les plus faibles sont précisément ceux auxquels Dieu tient le plus et auxquels il s’identifie (Mt 25, 40‑45) : le « simple fait que la situation pénalise encore plus les personnes les plus fragiles » dément donc ce schéma grossier. Toute la Bible montre que Dieu se tient du côté de la vie et, comme la vie de Jésus le manifeste par excellence, elle qui porte le projet de Dieu à son sommet, bien souvent « le fait d’être du côté de la vie, comme Dieu nous l’enseigne, prend forme dans des gestes d’humanité pour l’autre ».

    Ce rappel incite alors les académiciens à souligner la valeur de la prière d’intercession. À leurs yeux, cette forme particulière de prière contribue à l’émergence de cette fraternité universelle attentive au meilleur de la condition humaine, en inscrivant le souci de « prendre soin » dans les esprits et en préparant à l’action. Parce qu’elle enracine comme toute prière dans le dialogue avec Dieu, ce Dieu qui se tient du côté de la vie, chacun peut en retirer une vraie force intérieure, une force qui pousse à ne pas se laisser arrêter par les apparences ou les résistances du moment, mais à croire à leur traversée possible. En lui assignant une sorte d’urgence au titre du témoignage à donner, cette ouverture finale de la note encourage à se ressaisir de la notion d’intercession.

    La prière d’intercession, une manière de prendre soin et une source d’action

    Selon le Catéchisme de l’Église Catholique, dans les n°s 2634-2636, intercéder, c’est « demander en faveur d’un autre ». Depuis Abraham (Gn 18, 17-33), c’est « le propre d’un cœur accordé à la miséricorde de Dieu ». Car « dans l’intercession, celui qui prie ne « recherche pas ses propres intérêts, mais songe plutôt à ceux des autres  » (Ph 2, 4), jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal ». Les premières communautés chrétiennes ont même vécu l’intercession comme une réponse à l’appel de Dieu à une forme de partage dépassant toutes frontières, puisqu’on prie «  » pour les dépositaires de l’autorité  » (1 Tm 2, 1), pour ceux qui persécutent (cf. Rm 12, 14), pour le salut de ceux qui repoussent l’Evangile (cfRm 10, 1) ».

    Cette prière est plus qu’une simple demande à Dieu. Selon le Catéchisme, elle « nous conforme de près à la prière de Jésus », qui est « l’unique Intercesseur auprès du Père en faveur de tous les hommes, des pécheurs en particulier ». Or cette intercession du Christ culmine dans la Croix. Celle-ci confronte bien sûr au mystère de la mort, avec sa dimension tragique rappelée brutalement par la crise sanitaire ; mais, contemplée dans la lumière projetée sur elle par la Résurrection, elle invite aussi à envisager l’existence humaine comme un grand passage. Toute la création, dira Saint Paul, vit « les douleurs de l’enfantement » (Rm 8, 22), un peu comme la chrysalide attend la libération du papillon. Intercéder, c’est donc se conformer à la prière du Christ, dont la Résurrection a manifesté qu’au-delà des douleurs bien réelles, l’enfantement est en cours ou du moins possible… si on en prend soin.

    Cela explique que fondamentalement, toujours selon le Catéchisme, « l’intercession chrétienne participe à celle du Christ » et qu’on puisse la vivre comme « l’expression de la communion des saints ». Car le monde nouveau inauguré par la mort et la résurrection du Christ est celui d’une communion mystérieuse où tous sont reliés aux autres, pour former peu à peu un seul corps. Si la prière d’intercession est plus qu’une prière de demande pour autrui, c’est que l’indifférence est devenue impossible. Cette prière est d’abord l’expression d’une communion. « Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure » (Rm 12, 15) parce que l’enfantement du monde nouveau est inséparable d’une forme d’identification avec tous les autres, qui sont autant de frères et sœurs potentiels en raison d’une destinée commune.

    Vécue à partir de la contemplation de la Croix et le mystère du Christ, l’intercession offre une source incomparable pour l’action, surtout lorsque le désir évangélique de montrer une proximité se heurte à une limite physique décourageante voire à une opposition hostile. Cette prière est alors une manière de prendre acte d’une communion toujours fragile mais réelle, autant qu’elle pousse à en « prendre soin » sans se décourager.

    La liturgie, ressource pour enraciner notre intercession dans la prière du Christ

    La liturgie se propose comme une vraie ressource pour vivre nos prières pour nous‑mêmes ou pour les autres comme une participation à l’intercession même du Christ. Déjà chaque Notre Père prononcé commence par ouvrir à la dimension de son projet. On demande d’abord « Que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne », comme pour donner un horizon et un enracinement aux demandes qui suivront. Et à cause du rappel de ce projet, chacun sait aussi qu’il peut s’appuyer sur l’existence de cette communion nouvelle inaugurée par le Christ. C’est la raison pour laquelle de nombreux croyants n’hésitent pas à demander l’intercession de leurs frères et sœurs exemplaires que sont les saints et les saintes de l’Église et par excellence la Vierge Marie : « Priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort ».

    Mais, quand on y réfléchit, tous les baptisés sont habilités à vivre cette forme de prière influente. La liturgie, par laquelle le Christ continue à tourner le monde vers le Père en y associant l’Église, leur offre habituellement de multiples occasions de participer à sa prière et de forger ainsi une attention à tous qui « prend soin » de la communion ébauchée.

    À chaque eucharistie en effet, l’assemblée est invitée à faire siennes les intercessions prononcées au cours de la deuxième partie de la prière eucharistique : après l’invocation de l’Esprit sur l’assemblée – nouvelle épiclèse après celle sur les dons -, on recommande à Dieu l’Église, le pape, les évêques, les prêtres, les diacres, les fidèles, et tous les hommes, vivants ou défunts. Avant ces intercessions, l’assemblée a pu s’associer, du moins le dimanche, aux intentions de la prière universelle en faveur des besoins du monde et des membres, vivants ou morts,de la communauté.

    La liturgie eucharistique dans la Présentation Générale du Missel Romain

    Réf. PGMR 72-79

    72 À la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le banquet pascal par lequel le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l´Église lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le Seigneur lui-même a fait et qu´il a transmis à ses disciples pour qu´ils le fassent en mémoire de lui.

    En effet, le Christ prit le pain et la coupe, rendit grâce, fit la fraction et les donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez, buvez ; ceci est mon Corps ; ceci est la coupe de mon Sang. Vous ferez cela en mémoire de moi ». Aussi l´Église a-t-elle organisé toute la célébration de la liturgie eucharistique en parties qui correspondent à ces paroles et à ces actes du Christ. De fait :

    a) Dans la préparation des dons, on apporte à l’autel le pain et le vin avec l´eau, c´est-à-dire les éléments que le Christ a pris dans ses mains.

    b) Dans la Prière eucharistique, on rend grâce à Dieu pour toute l’œuvre du salut, et les dons offerts deviennent le Corps et le Sang du Christ.

    c) Par la fraction du pain et par la communion, les fidèles, aussi nombreux soient-ils, reçoivent d’un seul pain le Corps du Seigneur et d’une seule coupe le Sang du Seigneur, de la même manière que les Apôtres les ont reçus des mains du Christ lui-même.

    Préparation des dons

    73 Au commencement de la liturgie eucharistique, on apporte à l´autel les dons qui deviendront le Corps et le Sang du Christ.

    D’abord on prépare l´autel, ou table du Seigneur, qui est le centre de toute la liturgie eucharistique[1], en y plaçant le corporal, le purificatoire, le Missel et le calice, à moins que celui-ci ne soit préparé à la crédence.

    Puis on apporte les offrandes : faire présenter le pain et le vin par les fidèles est un usage à recommander ; le prêtre ou le diacre reçoit ces offrandes à un endroit favorable, pour les déposer sur l´autel. Même si les fidèles n´apportent plus, comme autrefois, du pain et du vin de chez eux, ce rite de l´apport des dons garde sa valeur et sa signification spirituelle.

    De l´argent, ou d´autres dons au profit des pauvres ou de l´Église, peuvent être apportés par les fidèles ou recueillis dans l´église ; on les dépose à un endroit approprié, hors de la table eucharistique.

    74 La procession qui apporte les dons est accompagnée par le chant d’offertoire qui se prolonge au moins jusqu´à ce que les dons aient été déposés sur l´autel. Les normes qui concernent la manière d´exécuter ce chant sont les mêmes que pour le chant d´entrée. Le chant peut toujours accompagner les rites de l’offertoire, même lorsqu’il n’y a pas de procession des dons.

    75 Le pain et le vin sont déposés par le prêtre sur l’autel, geste qu’il accompagne des formules établies ; le prêtre peut encenser les dons placés sur l´autel, puis la croix et l´autel lui-même, pour signifier que l’oblation de l´Église et sa prière montent comme l´encens devant la face de Dieu. Puis, le diacre ou un autre ministre encense le prêtre, à cause de son ministère sacré, et le peuple, en raison de sa dignité baptismale.

    76 Ensuite le prêtre se lave les mains sur le côté de l’autel, rite qui exprime le désir de purification intérieure.

     

    Prière sur les offrandes

    77 Lorsqu’on a déposé les offrandes et terminé les rites d´accompagnement, on conclut la préparation des dons et on se prépare à la Prière eucharistique par l´invitation à prier avec le prêtre et par la prière sur les offrandes.

    À la messe, on dit une seule prière sur les offrandes, qui se termine par la conclusion brève : Per Christum Dominum nostrum ; Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ; si cependant elle fait mention du Fils à la fin, ce sera : Qui vivit et regnat in saecula saeculorum ; Lui qui règnes pour les siècles des siècles.

    Le peuple s’unit à la prière et la fait sienne par l’acclamation Amen.

    Prière eucharistique

    78 C´est maintenant que commence ce qui est le centre et le sommet de toute la célébration : la Prière eucharistique, prière d´action de grâce et de sanctification. Le prêtre invite le peuple à élever les cœurs vers le Seigneur dans la prière et l´action de grâce, et il se l´associe dans la prière qu´il adresse à Dieu le Père par Jésus Christ dans l’Esprit Saint, au nom de toute la communauté. Le sens de cette prière est que toute l´assemblée des fidèles s´unisse au Christ dans la confession des hauts faits de Dieu et dans l´offrande du sacrifice. La Prière eucharistique exige que tous l’écoutent avec respect et en silence.

    79 On peut distinguer comme suit les principaux éléments qui forment la prière eucharistique :

    4  Rites de communion

    Réf. PGMR 80-89

    80 Puisque la célébration eucharistique est le banquet pascal, il convient que, selon l´ordre du Seigneur, son Corps et son Sang soient reçus par les fidèles bien préparés comme une nourriture spirituelle. C’est à cela que tendent la fraction et les autres rites préparatoires par lesquels les fidèles sont immédiatement amenés à la Communion.

    Oraison dominicale (Notre Père)

    81 Dans l’oraison dominicale, on demande le pain quotidien qui, pour les chrétiens, évoque surtout le pain eucharistique, et on y implore la purification des péchés, pour que les choses saintes soient vraiment données aux saints. Le prêtre prononce l’invitation à la prière, tous les fidèles disent celle-ci avec le prêtre, et le prêtre seul ajoute l´embolisme que le peuple conclut par la doxologie. L’embolisme, qui développe la dernière demande de l’oraison dominicale, demande pour toute la communauté des fidèles la libération de l’emprise du mal.

    L´invitation, la prière proprement dite, l’embolisme et la doxologie par laquelle le peuple conclut cet ensemble, sont chantés ou dits à haute voix.

    Rite de paix

    82 Vient ensuite le rite de la paix : l’Église implore la paix et l´unité pour elle-même et toute la famille humaine, et les fidèles expriment leur communion dans l’Église ainsi que leur amour mutuel avant de communier au sacrement.

    En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, la façon de faire sera décidée par les Conférences des évêques, selon la mentalité et les us et coutumes de chaque peuple. Il convient cependant que chacun souhaite la paix de manière sobre et uniquement à ceux qui l’entourent.

    Fraction du pain

    83 Le prêtre rompt le pain eucharistique, aidé, le cas échéant, par le diacre ou un concélébrant. Le geste de la fraction, accompli par le Christ à la dernière Cène et qui a donné son nom à toute l’action eucharistique à l´âge apostolique, signifie que les multiples fidèles, dans la communion à l´unique pain de vie, qui est le Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde, deviennent un seul corps (1 Co 10, 17). La fraction commence après le rite de la paix, et se fait avec le respect qui s’impose, en évitant de le prolonger sans nécessité ou de lui donner trop d’importance. Ce rite est réservé au prêtre et au diacre.

    Le prêtre rompt le pain et met dans le calice une parcelle de l’hostie pour signifier l’unité du Corps et du Sang du Seigneur dans l’œuvre du salut, c’est-à-dire le Corps du Christ Jésus vivant et glorieux. L’invocation Agnus Dei (Agneau de Dieu) est ordinairement chantée par la chorale ou le chantre, et le peuple y répond ou bien elle est dite à haute voix. Cette invocation accompagne la fraction du pain et peut donc être répétée autant de fois qu´il est nécessaire jusqu’à ce que le rite soit achevé. La dernière fois, elle est conclue par les mots : Dona nobis pacem ; Donne-nous la paix.

    Communion

    84 Le prêtre, par une prière à voix basse, se prépare à recevoir avec fruit le Corps et le Sang du Christ. Les fidèles font de même par une prière silencieuse.

    Puis le prêtre montre aux fidèles le pain eucharistique, au-dessus de la patène ou du calice, et les invite au banquet du Christ ; en même temps que les fidèles, il fait un acte d´humilité, en reprenant les paroles évangéliques indiquées.

    85 Il est très souhaitable que les fidèles, comme le prêtre est tenu de le faire lui-même, reçoivent le Corps du Seigneur avec des hosties consacrées au cours de cette même célébration et […] qu´ils participent au calice, afin que par ces signes mêmes, la Communion apparaisse mieux comme la participation au sacrifice actuellement célébré.

    86 Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de Communion pour exprimer par l´unité des voix l´union spirituelle entre les communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le caractère « communautaire » de la procession qui conduit à la réception de l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles communient. Mais il s’arrêtera au moment opportun s’il y a une hymne après la communion.

    On veillera à ce que les choristes aussi puissent communier commodément.

    Le chant de communion

    87 Pour le chant de communion, on peut prendre soit l’antienne du Graduale romanum, avec ou sans psaume, soit l´antienne avec son psaume du Graduale simplex, ou un autre chant approprié approuvé par la Conférence des évêques. Le chant est exécuté soit par la chorale seule, soit par la chorale ou le chantre avec le peuple.

    S´il n´y a pas de chant, l´antienne proposée dans le Missel peut être dite soit par les fidèles, soit par quelques-uns d´entre eux, soit par un lecteur ou, à défaut, par le prêtre, après avoir lui-même communié et avant qu’il ne distribue la communion aux fidèles.

    88 Lorsque la distribution de la Communion est achevée, le prêtre et les fidèles, si cela est opportun, prient en silence pendant un certain temps. Si on le décide ainsi, toute l´assemblée pourra aussi exécuter une hymne, un psaume, ou un autre chant de louange.

    89 Pour achever la prière du peuple de Dieu et conclure tout le rite de Communion, le prêtre dit la prière après la Communion, dans laquelle il demande les fruits du mystère célébré.

     

    A la messe, on dit une seule prière après la communion, qui se termine par la conclusion brève qui est :

    – si elle s’adresse au Père : Per Christum Dominum nostrum ; Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ;

    – si elle s’adresse au Père, mais avec mention du Fils à la fin : Qui vivit et regnat in saecula saeculorum ; Lui qui règne pour les siècles des siècles ;

    – si elle s’adresse au Fils : Qui vivis et regnas in saecula saeculorum ; Toi qui règnes pour les siècles des siècles .

    Le peuple fait sienne cette oraison par l’acclamation Amen.